Le Malade Imaginaire III, 5
I Une scène comique
a) un malade dupe et ridicule un faux-malade soumis ne réussit pas à finir ses phrases (répliques coupées), se défend en accusant (comique de répétition : Mon frère / C'est mon frère), finit par se soumettre (impératif = imploration Faites-le venir) ; comique de caractère un malade sous la coupe des médecins incapable de prononcer une phrase entière et cohérente (Ce n'est pas moi / C'est lui / Mon frère) terrorisé par les menaces (modalités exclamatives et interjections Ah! Mon frère / Eh point du tout! Mon Dieu! / Ah miséricorde!) gradation des références , s'en remettre à Dieu = désespoir.
►comique de la scène : le spectateur rit du faux-malade et de son manque de lucidité
b) Une servante complice semble approuver le médecin alors qu'elle s'en moque : poursuit les exagérations du médecins : hyperbole (épouvantable répond à rébellion) phrases déclaratives et affirmatives (Cela est vrai / Vous avez raison / Vous ferez bien) semble discréditer son maître alors qu'elle s'en moque phrases au contenu négatif (Il ne le mérite pas / il est indigne de vos soins) qui réfèrent à Argan et abondent dans le sens de la désapprobation. Précise le réel motif de l'action menée par le médecin : vengeance et montre qu'elle n'est pas dupe du jeu de celui-ci.
►intervention de Toinette permet un contre-point comique : elle se moque de la bêtise de son maître et montre qu'elle n'a pas peur de l'imposteur. Stratégiquement, par son action, elle cherche à faire sortir ce dernier en appuyant son discours.
II La satire des médecins
a) Une autorité tyrannique utilise la colère pour effrayer et soumettre son patient : ironie (jolies nouvelles), hyperbole (hardiesse, rébellion, attentat) en gradation. Modalités exclamatives.
Discours centré sur un remède : clystère : registre bas, maladie bénigne, contraste avec la gravité des termes employés ;