Le marché de peugeot
1) La fin de la prime à la casse, qui a permis d’accélérer le renouvellement du parc automobile en 2010, n’était plus active en 2011. Les ventes ne sont plus dopées ou soutenues artificiellement par les primes de l’État. Pour 2012, devant la situation budgétaire et la crise économique, les constructeurs automobiles ne peuvent espérer un soutien de la part de l’État ni une augmentation de la demande. Le marché risque de continuer à baisser.
2) Le consommateur a pris conscience que les voitures qu’on lui vend 12.000€ ne valent pas ce prix, il a été nourri pendant des mois par des spots publicitaires ventant des voitures à 7500€. Il est difficile de remonter les prix brutalement, les marges des constructeurs sont donc directement affectées, c’est le contre coup de la prime à la casse car l’opération « prix vérité » a laissé des repères dans l’esprit du consommateur.
3) Ainsi, il sera très difficile de me vendre dans quelques années une automobile à plus de 10.000€. En effet, j’ai acheté en décembre 2010 une Renault Clio neuve pour 7.200€ avec la carte grise, abandonnant ainsi ma Twingo occasion à un destin funeste, afin de bénéficier de l’effet d’aubaine lié à la prime à la casse. Cette voiture neuve cotait 11.900€ au catalogue du constructeur. Si on me propose dans quelques années une voiture équivalente à 12.000€, je risque de tiquer (et d’attendre la prochaine prime à la casse en comptant sur les cycles économiques de Kondratiev).
4) A l’opposé, le marché de la voiture occasion risque de se montrer plus dynamique en 2012 : avec l’effet psychologique de la crise, le consommateur va acheter utile et moins « se faire plaisir ». Le durcissement du crédit risque aussi de favoriser le marché de l’occasion.
En France , les constructeurs automobile sont relativement