le mariage de fiagaro
Dans Le Barbier, Almaviva nous est présenté comme un « grand d’Espagne ». Il se fait passer pour un jeune étudiant pour conquérir Rosine afin de ne pas être aimé pour son statut social mais pour ce qu’il est. Il s’est rangé pour elle, renonçant au droit de cuissage.
Dans Le Mariage de Figaro, il est présenté comme « grand Corregidor d’Andalousie », soit le premier officier de justice. Il vient aussi d’être nommé ambassadeur à Londres.
Son mariage a quelque peu effrité sa passion. Il délaisse sa femme et exercerait bien à nouveau le droit de cuissage sur Suzanne.
On peut retrouver en lui un peu du Dom Juan de Molière mais moins odieux, moins extrême dans le libertinage et surtout moins profond psychologiquement. Il va être tourné en ridicule par son épouse, les serviteurs, le page, et il est presque menacé de cocuage. Il perd la face au bout du compte et doit renoncer à ses projets.
La Comtesse (Rosine)
Autrefois cloîtrée par Bartholo qui espérait l’épouser (Le Barbier…), Rosine rappelle aussi un personnage moliéresque, Agnès dans L’Ecole des femmes.
Elle est devenue la Comtesse dans Le Mariage de Figaro. Son titre remplace son prénom et avec cette substitution s’opère aussi le changement de statut : l’épouse délaissée succède à la jeune femme enlevée à la force de la passion. Elle ne retrouvera son prénom que lorsque le Comte voudra l’attendrir et se faire pardonner. Aidée par Suzanne, elle ne cède pas à la tristesse et se décide à agir pour récupérer l’homme qu’elle aime.
On peut la croire troublée par les déclarations du jeune Chérubin. Le ruban se charge de la symbolique érotique qui reste relativement implicite dans Le Mariage de Figaro mais on en apprendra davantage sur leur relation dans le volet suivant, La Mère coupable.
Figaro
Figaro est l’héritier de toute une tradition de valets issus du servus latin. On trouve aussi chez lui des échos du picaro espagnol, sorte de voyou attachant. Et on avance même l’hypothèse que ce