ACTE V SCÈNE 3 le mariage s’y accomplit à l’acte IV, ne constituant ainsi, malgré le titre, qu’une des péripéties de cette « folle journée ». Mais par quoi est-il relayé ? Par la question du mariage de la Comtesse, mariage lui aussi commencé, comme celui de Figaro et de Suzanne, sous le signe de la joie et de l’amour. La Mère coupable révélera que, pas plus que le Comte et la Comtesse, Figaro et Suzanne ne pourront éviter infidélité, désillusions, glaciation du désir. Tous les critiques qui ont vu une double action dans la pièce ont eu le tort de ne pas s’interroger sur le sens même de la trilogie, qui porte sur le statut du mariage et du couple confrontés à la fuite du temps. Commencé comme une fête et une promesse de billet doux, le mariage, lui aussi, ne tarde pas à piquer cruellement !

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Depuis le début jusqu’à « une lancette vétérinaire ! » (l. 24).

REPÈRES
• Qu’est-ce qui motive le monologue de Figaro ? La découverte de la « trahison » de Suzanne et la jalousie qui en découle justifient le surgissement du monologue à défaut de sa longueur. L’occasion en est fournie par la nuit et par l’attente des événements. • Est-ce la première apparition du thème de la jalousie dans Le Mariage de Figaro ? Fidèle à sa méthode de composition, dont on a déjà vu à quelques reprises les effets, Beaumarchais tresse un système de correspondances et d’échos où la jalousie de Figaro

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A N A LY S E

D E

L ’ Œ U V R E

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• Observez le jeu des pronoms personnels. Quel effet chacun d’eux produit-il dans l’argumentation ? – Le pronom de la première personne se distribue en deux séries, « je » et les formes de « moi ». On constate aussitôt que cette deuxième série l’emporte sur la première. On en compte en effet huit occurrences contre six pour la forme « je ». Réunies, les deux séries témoignent qu’il s’agit d’un monologue qui traite du locuteur. Certaines des formes du pronom de la première personne ont valeur d’insistance : « et moi