le moi existe-t-il ?
Mais la pensée n’est-elle pas justement la faculté première de chaque individu, chaque substance pensante ? N’est-elle pas la base d’une conscience où la notion même du moi semble occuper une place fondamentale ?
Peut-on dès lors considérer le moi comme réel ? Ou n’est-il qu’une invention de notre part ?
Nous étudierons donc dans un premier temps que la notion même de moi semble ambiguë face au caractère changeant et imprévisible de la nature humaine, pour finalement en venir à l’idée que la conscience du « moi » est le socle de l’identité personnelle du sujet. Enfin, nous verrons qu’autrui est nécessaire à la conscience même de soi.
I) Doute sur le moi
Le sujet se caractérise par le fait qu’il puisse dire « je » ou le penser. Dans son sens moderne, le sujet suppose la dimension réflexive de la conscience de soi, un moi, un « ego », propre à chacun et qui fonde l’identité du sujet. A l’inverse, on ne pourra dire d’un objet ou encore d’un animal qu’il est un sujet, un « moi ». La notion même de sujet est alors propre à l’être humain qui se distingue des choses par sa capacité à penser mais aussi et surtout par le langage.
Sous partie 1 : le moi est un sujet pensant mais aussi matériel
Le moi est donc un sujet pensant doté du langage (Benveniste)
Substance pensante (Descartes) . Cette « substance pensante », cette « substance dont toute l’essence ou la nature n’est que de penser », constitue un ordre de réalité spécifique, distinct du monde des choses corporelles, lesquelles sont ramenées à leur trait