C’est dans ses deux romans, l’Étranger et le Mythe de Sisyphe qu’Albert Camus parle du problème d’absurde, ou mieux dire, comme il dit dans le Mythe de Sisyphe, de l’étrangeté de la nature du monde et en même temps de son hostilité primitive où on se sent du coup étranger. Même le titre de son roman dont je vais parler, l’Étranger, indique cette étrangeté. Avec ce roman, Camus nous donne l’image d’un homme qui est complètement étrange pour les gens autour de lui. Nous pouvons définir l’absurde comme le décalage entre l’irrationnel et la nostalgie du sens et de l’harmonie. D’après Camus, l’absurde n’est ni dans l’homme, ni dans le monde, c’est avant tout le divorce entre ces deux, le désaccord entre le monde et l’homme. Je vais montrer qu’avec ce roman, Camus nous donne une représentation d’un monde absurde et en même temps comique où le personnage principal, c'est-à-dire Meursault, est l’observateur. C’est avec lui qu’on peut voir le décalage, l’absurdité et la représentation théâtrale qui existe dans ce roman dans différentes situations où il se trouve.
C’est Meursault au début du roman qui parle de la mort de sa mère. Il se comporte comme un homme désintéressé, indifférent, quelqu’un qui va enterrer sa propre mère sans une larme, car il est un homme auquel tout est égal. Il dit plusieurs fois dans le roman cette phrase: « Cela m’était égal ». Au début, comme j’ai dit déjà, il a l’air indifférant, désintéressé, mais dans la seconde partie du roman on peut remarquer Meursault qui se souvient de sa « maman », il ne parle pas donc de sa mère, mais de sa « maman » avec une sorte de tendresse. Cela nous montre qu’il n’est pas quelqu’un qui est froid mais un homme qui ne montre pas ses sentiments, un homme qui se tait seulement à cause d l’absurde qui existe dans la société, dans son entourage. Il rejette les règles imposées et il vit sa vie comme il veut, il fait ce qu’il veut et c’est là qu’on peut remarquer l’étrangeté de son être, la rupture entre lui et la