Le motif vénitien
Problématique :
En quoi et dans quelle mesure les couleurs participent elles au mythe de Venise ?
Venise ! Toute une histoire, un mythe ! D’ailleurs n’est-elle pas un mythe avant d’être une ville ? Quoiqu’il en soit, la littérature, à son sujet, est édifiante, il est clairement question de Légende de Venise[1], discrètement du Mystère vénitien[2], ou plus subtilement de L’île enchantée[3] ou du Pont des soupirs[4] mais toujours abondamment de Venise. Des centaines de titres déclinent Venise, des Epigrammes vénitiens[5] aux Lunaisons Vénitiennes[6] sans oublier tous les "Voyages Vénitiens" que nombre d’artistes ont vécu.
Est-ce la littérature qui a créé le mythe ou le mythe qui a suggéré la littérature ? Un des thèmes du livre, Littérature et mythe[7], de Marie-Catherine Huet-Brichard soulève la question ; une question que l’on peut se poser pour Venise. Est-ce l’abondance de la littérature sur Venise qui a créé le mythe ou est-ce le mythe de la ville qui a incité les hommes de lettres à écrire sur elle ?
Le mythe, au départ, nous rappelle des héros, des Dieux Grecs, il est selon le Petit Robert « un récit fabuleux, souvent d’origine populaire, qui met en scène des êtres incarnant sous une forme symbolique des forces de la nature, des aspects de la condition humaine ». C’est par exemple, pour n’en citer qu’un, le mythe de Sisyphe. Par extension, le mythe devient « la représentation de faits ou de personnages réels déformés ou amplifiés par l’imagination collective, la tradition ». C’est ici, le Mythe de Faust, de l’Atlantide. Et ce glissement du mythe originel vers le mythe moderne qui nous fait aborder Venise comme un mythe.
Mais quelle est la représentation du mythe de Venise. Et qu’est ce que le mythe de Venise en réalité ?
Au départ, le mythe de Venise s’est sans doute créé sur l’indépendance ou la liberté, en tout cas supposée, de ces habitants ! Les fuyards qui peuplèrent, par vagues successives à