Le moulin
· Emile Verhaeren, est né à Saint-Amand dans la province d'Anvers le 21 mai 1855. Il est un poète flamand d'expression française. Après l'une de ces conférences à Rouen, il mourut accidentellement le 27 novembre 1916 ayant été poussé par la foule, nombreuse, sous les roues d'un train qui partait de la gare de Rouen. Ce poète né en 1855 et décédé en 1916 a vécu lors d’une période charnière entre le XIXème siècle et le XXème siècle. On distingue deux grandes périodes dans son oeuvre.
· La première période se caractérise par sa fermeture au monde. A travers des livres noirs (Les Soirs, 1887, Les Débâcles, 1888, Les Flambeaux noirs, 1890) Verhaeren exprime la mort, la folie, le désespoir liés à la période instable, de mutation. C’est une période de grand vent fou (cf. Nietzsche, Van Gogh).
· La deuxième période se caractérise par son ouverture au monde. Verhaeren assume les changements et va extraire la beauté de ce monde nouveau à travers des œuvres comme Les Campagnes hallucinées (1893), Les Villes Tentaculaires (1895).
· Dans ses poèmes influencés par le symbolisme, il pratique le vers libre. L’éclatement de la prosodie classique annonce la poésie d’Apollinaire.
· Sa conscience sociale lui fait évoquer les grandes villes ou comme ici « Les Usines » dont il parle avec lyrisme sur un ton d'une grande musicalité. Il a su traduire dans son œuvre la beauté de l'effort humain.
· Le poème « Le Moulin » comporte deux plans principaux qui semblent se faire face. L’un ouvre le poème et est consacré au moulin (strophes 1 et 2), l’autre consacré aux huttes le ferme (strophes 4 et 5). Au coeur du poème (strophe 3), le poète évoque la nature environnante qui englobe et unifie le tout. La nature constitue un axe de symétrie, un axe central qui évoque la forme même du moulin. Mais comme l’indique le titre, « Le Moulin » est le plan privilégié par le poète et qui se détache sur le fond du ciel. L’article défini « Le » confère une certaine familiarité à ce