Le mouvement punk
La première vague rock'n'roll, jugée trop subversive par les adultes, a été brisée. On a envoyé Chuck Berry en prison, Elvis à l'armée et on boycotte Jerry Lee Lewis. Ne reste à l'industrie du disque qu'à proposer une forme aseptisée du rock, qu'on pourra appeler "twist" ou "surf music".
Alors que la société américaine s'en croit débarrassée à jamais, le rock'n'roll va revenir dans son pays d'origine grâce à de jeunes Anglais (The Kinks, The Rolling Stones, The Beatles, The Animals) qui ont appris à le jouer en écoutant des disques de blues et de rock'n'roll US, introduits en Angleterre, par des marines ou des GI's. Cette vague de groupes britanniques, qu'on a appelé "British Invasion", donnera lieu à une réponse américaine, plus underground : le rock garage. Soit de jeunes Américains qui réapprennent à jouer leur rock'n'roll à partir du reflet qu'en renvoie l'Angleterre. Et leur version est plutôt sauvage ! Rassurez-vous, on retrouve tous ces groupes - Standells, Thirteenth Floor Elevators, Remains, Count Five... - sur la compilation Nuggets. Hélas, la vague se brisera pour cause de conscription, car les Etats-Unis sont alors empêtrés jusqu'au cou dans le bourbier vietnamien.
Après l'extinction du dernier garage band, à la fin des années 60, le rock ressemble à tout sauf à du rock. Il est devenu pop music. Il est respecté et respectable, joué par des musiciens qui ont perdu tout contact avec la rue. Mais la révolte gronde... Les MC5 et les Stooges, à Detroit, les Flamin' Groovies, à San Francisco, et, bientôt, les New York Dolls, sur la côte Est. Lou Reed et David Bowie ne sont pas loin. A la fois inspirateurs et théoriciens de cette révolution en marche.
Parallèlement, en Angleterre, T.Rex et Mott The