Le mythe d'oedipe
La métamorphose devient d’autant plus vivante qu’elle continue la lignée d’Œdipe-Roi appuyé tout entier sur le parricide, sujet cher à Freud, roman familial où l’enfant est le témoin du drame familial quotidien. Mais Œdipe sort du chemin calqué par la psychanalyse, et en dehors de son complexe, délaisse le théâtre pour courir dans les rues comme dans Les Gommes d’Alain Robbe-Grillet. Un «matériel mythique qui est à la fois très vieux et toujours jeune». (Girard, 1954: 5) Des contradictions qui sont peut-être pour le mythe la garantie se sa survie, dirait Pierre Brunel. (Brunel, 2004: couverture de quatrième)
S’il «existe un schème de la modification, le mythe de la métamorphose le dépasse et relève le plus souvent une combinaison de schèmes divers». (Brunel, 2004:11) «C’est la littérature même qui est marquée par ce schéma cyclique qu’on croyait propre à la seule trame sur récit». (157) «La métamorphose est à la fois un mythe génésique et un mythe eschatologique, à la fois un mythe de la croissance et de la dégradation. Elle éclaire dans un même personnage des pulsions inverses». (158) Qu’il s’agisse de Gide, de Cocteau, de Robbe-Grillet ou d’Eliot, l’emprunt à Sophocle s’accompagne d’un refus de Sophocle. Ce qui donna naissance à