Le nom de la rose
Ce roman est une intrigue policière médiévale par excellence. Toute l’histoire, nous le verrons, tourne autour d’une enquête concernant une série de meurtres énigmatiques au sein d’une abbaye au XIVème siècle.
L’histoire est présentée sous forme d’analepse où le narrateur revit une histoire ancienne de sa jeunesse. Elle est répartie en sept chapitres correspondant chacun à un jour de la semaine, comme les sept trompettes de l’Apocalypse évoquées par Saint-Jean. Et sept est aussi le nombre approximatif des victimes de l’abbaye comme nous le démontrerons. Et puis ces jours sont rythmés selon les différents offices de la journée (Matines, laudes, prime, tierce, sexte, none, vêpres, complies et nuit) ce qui renseigne temporellement le lecteur et le guide mieux dans l’intrigue. Chacun de ces chapitres est introduit par un mini-résumé en sous-titre qui donne une idée générale sur les événements abordés dans ce chapitre.
I. L’histoire :
En 1327, au moment où la chrétienté se trouve en crise, les hérésies sont pourchassées, les pouvoirs se confrontent : le pape lutte contre l’empereur Louis de Bavière, et parallèlement contre les ennemis intérieurs qui souhaitent réformer l’Eglise, Guillaume de Baskerville, un franciscain, ancien inquisiteur et conseiller de l’empereur débarque, en compagnie de son secrétaire et disciple Adso, un jeune bénédictin, qui est aussi le narrateur du roman, dans une abbaye du sud de la France, pour participer à une importante réunion entre les envoyés du pape, et ceux qui prônent la réforme de l’Eglise, dans l’espoir de trouver un accord (modus vivendi).
En ce moment-là, l’abbaye connait une période de troubles, à cause de la mort suspecte d’un jeune moine, Adleme