Le nouveau Paris du 19è siècle : celui d’Haussmann.

Projet porté par Napoléon III, le renouvellement de Paris est du en grande partie au Baron Haussmann qui a orchestré de grand travaux à travers toute la capitale, coupant notamment au cœur du bâti moyenâgeux pour ouvrir de nouvelles artères. Il ne s’est pourtant pas contenté de couper Paris au couteau. En effet, l’aménagement parisien d’Haussmann s’inscrit dans un grand projet d’ensemble comprenant autant la gestion de problèmes de circulation que le développement du tout à l’égout, l’acheminement de l’eau ou encore la mise en valeur des grands monuments parisiens. Nous nous contenterons ici d’étudier les éléments qui ont eu le plus d’impacts dans l’urbanisme parisien : l’ouverture brutale de nombreuses artères rectilignes. Elles se caractérisent par l’ouverture des grandes percées, l’aménagement des façades et l’annexion de la proche banlieue. Dès le 18è siècle Paris en en effet confronté à un problème majeur : les rues étroites et insalubres du moyen-âge empêchent la circulation et sont le principal vecteur d’épidémies telles que celles dues au choléra. (voir figure 1) La solution, si elle est connue, n’est pourtant pas simple à réaliser. Il suffit en effet d’élargir les voies de circulation pour donner de l’air à la ville. C’est le principe de la servitude d’alignement instaurée en 1807. On peut observer les effets de ce décret encore aujourd’hui, rue Quincampoix : la plus part des maisons du 18è siècle n’ont pas été démolies mais restaurées de l’intérieur. Celles ayant été sujettes au retrait d’alignement marquent un retrait avec le reste de la rue, la rendant sinueuse et irrégulière. Cet échec met à jour une réalité indéniable : pour libérer de l’espace dans Paris, il faut de grands projets d’aménagements à l’échelle de la capitale, imposés par le pouvoir. Quelques exemples d’aménagement imposés au tissu ancien existent avant la nomination d’Haussmann comme préfet de la Seine. Des lotissements ont été