Le nouveau roman
Origines et contexte
Le nouveau roman est un mouvement littéraire des années 1950-70, regroupant quelques écrivains appartenant principalement aux Éditions de Minuit. Le terme fut créé, avec un sens négatif, par le critique Émile Henriot dans un article du journal le Monde du 22 mai 1957, pour critiquer le roman La jalousie, d'Alain Robbe-Grillet.
Mais il sera ensuite employé par Robbe-Grillet lui même, dans Pour un nouveau roman, manifeste de ce mouvement. Il s'agit d'une véritable volonté de repousser les conventions du roman traditionnel, comme il s'impose depuis le XVIIIe siècle avec Balzac et Zola.
→ Jean Ricardou, théoricien français du Nouveau Roman, le définit ainsi : « Le roman n'est plus l'écriture d'une aventure, mais l'aventure d'une écriture. »
Les principales caractéristiques
Fin du personnage : Le Nouveau Roman apparaît comme le produit d'une époque qui voit s'imposer les masses et le doute sur la Nature humaine. Le personnage est souvent privé de nom ou réduit à une initiale.
Fin de l'intrigue : Alors qu'elle était vue comme la base de toute fiction, elle s'estompe au second plan.
Exploration des flux de conscience: Le Nouveau Roman est une fiction de l'intime, pas dans le sens de l'exploration morale d'un sujet qui se livrerai au lecteur mais dans le sens où l'intrigue toute entière est subordonnée à la conscience parcellaire du sujet.
Les principaux auteurs du mouvement
Alain Robbe-Grillet : Pour un nouveau roman : le manifeste du mouvement, réflexion théorique.
La Jalousie : présence obsédante des objets, des décors qu'il cherche à retransmettre au lecteur de façon brute, complète.
Nathalie Sarraute : L'ère du soupçon dans lequel elle explique les raisons pour lesquelles l'auteur et le lecteur ont rompu le lien qui les unissaient.
Tropisme : qui est un travail sur l'écriture même du roman et sur le temps qui s'étire en longueur.
Claude Simon : La Route des Flandres, Le Vent.
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