Le nucléaire
Mots clés : risque nucléaire, séisme, JAPON
Par Katia Clarens, Dominique Rizet
18/03/2011 | Mise à jour : 18:39 Réactions (43)
Entraînés à intervenir en cas d'accident nucléaire, les pompiers portent des combinaisons aux normes NRBC (nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique). (Pascal Fayollr/SIPA)
Et si un incident nucléaire devait se produire sur notre territoire ? Pour parer à cette situation, des exercices et des simulations «grandeur nature» se déroulent tous les dix-huit mois autour de nos 58 centrales.
Les sirènes retentissent, trois fois une minute, espacées de cinq secondes. La ville de Gravelines, dans le Nord, se fige. On connaît ces hurlements: c'est une alerte nucléaire. Dans la centrale voisine, le système de refroidissement de l'un des réacteurs pose problème. Louise Pardo sait ce qu'elle a à faire. Elle gare sa voiture et gagne le bâtiment le plus proche, la boulangerie. Elle voit bientôt passer des véhicules de pompiers, puis de CRS et de gendarmes. Ils portent des combinaisons étanches et respirent de l'oxygène. Ils viennent pour faire respecter le périmètre d'isolement qui a été défini: afin d'empêcher les personnes éventuellement contaminées par la radioactivité d'en sortir, elles seront dirigées vers des structures de décontamination; mais aussi pour empêcher que des personnes saines n'y entrent. Ils le savent, des parents, des fils et filles vont tenter d'aller chercher leurs enfants, leur père, leur mère. Il faudra les convaincre de faire demi-tour, d'aller s'enfermer et d'écouter la radio. Ils veilleront aussi à ce que les lieux désertés ne soient pas pillés.
Pour l'heure, le réseau téléphonique est saturé, et Louise Pardo ne parvient pas à joindre son mari. Sans doute est-il à l'abri au bureau. A la préfecture de Lille, on a formé une cellule de crise à laquelle participent la police, les gendarmes, les pompiers et la Protection civile. Le Samu et la Croix-Rouge sont