Le pain
– « Le pain »
Introduction.
Né en 1899 et mort en 1988 en France, études de philo dans les années 1920, a vingt-cinq ans lorsqu’il publie ses premiers écrits. Carrière poétique en parallèle avec celle des surréalistes, mais n’écrit jamais de poésie surréaliste. Abandonne le parti communiste dès 1947, auteurs de deux concepts : proême (prose – poème), objeu (objet – jeu). Poème « Le pain » = objeu.
Je vais maintenant vous lire le poème.
À la lecture de ce poème, on peut se demander : comment le poète met-il en place une double perception du pain ?
I) Perception du pain en tant qu’objet.
II) Le pain en représentation du monde.
I) Perception du pain en tant qu’objet.
· Poème qui est comme une définition. Temps dominant = présent de l’indicatif (vérité générale). => Valeur descriptive, explicative.
· Focalisation progressive sur les détails du pain. => Vue d’ensemble pour aller progressivement vers le détail.
· Première phrase : point de vue subjectif/mélioratif. => « merveilleuse » : place le lecteur dans un contexte positif.
· « Fut glissé » : passé antérieur => moment où le pain est mis dans le four, geste fluide, puisqu’il « glisse ».
· Périphrase pour parler du pain : « masse amorphe en train d’éructer » => image plus négative + réf, au volcan, pâte à pain qui cuit.
· Ponge utilise de manière précise le vocabulaire d’un géographe pour l’appliquer au pain.
· Marquage d’une rupture : « – » => marque une chute dans « sans un regard […] sous-jacente » + connotation négative + contraste entre le merveilleux et l’ignominie de la mie.
· Antithèse entre la croûte et la mie.
· Connotation se poursuit à ce « lâche et froid sous-sol ». Lâche implique une valeur morale + froid placé sur le même = toucher/sens => forme de personnification.
· Comparaison + connotation négative : « éponge » à mie = éponge, donc molle, s’imprégnant de liquides (qu’on peut imaginer « suintant »).
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