Le petit chap
I- Introduction
Le Petit Chaperon rouge est un conte appartenant à la tradition orale. On ne peut dater son origine avec précision, mais on sait que les paysans français racontaient déjà son histoire au 11e siècle. Les versions les plus connues sont celles de Charles Perrault en France et de Jacob et Wilhelm Grimm en Allemagne. 1 Dans la littérature A- La version de Jacob et Wilhelm Grimm
Ils retranscrivent des contes nationaux allemands et retiennent une version bavaroise du Petit Chaperon rouge, publiée en 1812. Le dénouement de l’histoire est bien plus optimiste que celui de Perrault : avalés par le loup, le petit Chaperon rouge et sa grand-mère sont sauvés par un chasseur qui passait par là. Il ouvre le ventre du loup endormi, libère la vieille dame et sa petite fille et les remplace par de lourdes pierres. B- La version de Charles Perrault
En 1697, Charles Perrault donne la première trace écrite du Petit Chaperon rouge, dans les Contes de ma Mère l’Oye. Perrault s’inspire des versions orales et en retire ce qu’il juge choquant pour son public aristocratique. Dans cette version, le loup n’est pas un animal carnassier, mais la métaphore du dangereux séducteur. En s’exprimant de manière très explicite, Perrault limite ainsi l’imaginaire du lecteur ou de l’auditeur, qui ne peut donner au conte un sens personnel. En tant que bon moralisateur, Perrault termine son histoire par la victoire du loup, ayant dévoré le petit Chaperon rouge et sa grand-mère. Il termine par une « morale » :
« On voit ici que de jeunes enfants, surtout de jeunes filles belles, bien faites, et gentilles, font très mal d’écouter toute sorte de gens, et que ce n’est pas chose étrange, s’il en est tant que le loup mange. Je dis le loup, car tous les loups ne sont pas de la même sorte ; il en est d’une humeur accorte, sans bruit, sans fiel et sans courroux, qui privés, complaisants et doux, suivent les jeunes