La Fontaine : « Le philosophe Scythe » 1621-1695 : le classicisme Il n’est pas étonnant que son argument introduit deux grandes écoles philosophiques : le stoïcisme et l’épicurisme. La Fontaine met en scène la rencontre de deux hommes opposés dans un court récit qui se termine par une moralité. Situé dans une antiquité imprécise, l’apologue explicite deux conceptions du bonheur et donne au lecteur une morale qui lui permet de faire son choix et de le justifier. L’auteur n’hésite pas à prendre position. Par quels moyens La Fontaine exprima-t-il sa conception du bonheur ? I : Le récit d’une rencontre La fable est conçue comme le récit d’une rencontre entre deux personnages opposés, par leurs origines mais surtout par leur comportement. Ils sont très tôt présentés ! ils sont caractérisés par des adjectifs et situés géographiquement. Le premier philosophe vient de la Scythie qui est un pays réputé vide, au nord de la mer Noire. Et l’expression, vers 21, « triste demeure » confirme cette vision. La fable est codifiée et il est facile de voir entre ces deux personnages deux conceptions différentes de la vie, de la mort et du bonheur. Conception bonheur (vers 6 : satisfait, tranquille ), la conception est simple. Plaisir du jardinage, de l’esthétique (vers 7 : beauté).Le bonheur simple réside dans une vie bien organisée. Ces gestes de jardinier ont pour objectif un bien encore plus grand. Par opposition, la position occupée par la Scythe est rigoriste, dogmatique et intransigeante. Dans le même contexte du jardin, il s’agit d’abord d’un refus catégorique du comportement observé vers 16-17 : quitté, laissé) le scythe récuse l’exemple du sage grec. Au bonheur du grec s’oppose la violence du scythe qui par rigorisme, finit par détruire l’équilibre de son environnement naturel et humain (vers 22,29 : champs lexical de la destruction). Il y a deux conceptions philosophiques. II : La présentation du stoïcisme et de l’épicurisme Stoïcisme :