Le pigeon de patrick suskind
Tout d’abord, on remarque, à travers le personnage de Jonathan Noël, que le temps est un concept très important pour lui. Pour bien démontrer le rapport de la notion du temps à travers le personnage de Jonathan, on fait allusion, en premier lieu, à l’horaire routinier particulier qu’il exécute à chaque matin : « Normalement, à sept heures et quart, il était déjà rasé et faisait son lit. »[1] L’énumération dans ces propos met l’emphase sur ses habitudes puisqu’il est capable de recenser tout ce qu’il fait à un certain moment précis de sa journée. Cela nous permet de réellement prendre conscience que sa routine a bel et bien été brimée à cause de la présence imprévue d’un pigeon devant la porte de sa chambre. Cette dernière lui procure un sentiment de sécurité quotidien. Si l’ordre des choses n’est pas suivi, il se met à angoisser parce que les imprévus ne font pas parti de l’horaire qu’il s’attribut. Par la suite, dans le roman Le Pigeon, Patrick Süskind démontre que son personnage principal ne cesse de constamment calculer son temps: « S’il y renonçait [son déjeuner], calcula-t-il, il serait même en avance de sept minutes sur son horaire habituel. Ce qui comptait, c’était uniquement qu’il quittât sa chambre à huit heures cinq, car il fallait qu’il fût à la banque à huit heures