|LE GRAND DOMAINE CAROLINGIEN |
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|Le polyptyque de Saint-Germain-des-Prés d’après l’abbé Irminon |
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|28/03/2011 |
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|GODIN Sandy |

Introduction

Le texte étudié s’intitule Polyptyque de Saint-Germain-des-Prés, rédigé au temps de l’abbé Irminon ou dénombrement des manses, des serfs et des revenus de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés sous le règne de Charlemagne. Un polyptyque est un document administratif pour inventorier les différents domaines d’un grand propriétaire foncier et il décrit les réserves, les tenures ainsi que le bilan des redevances dû par les tenanciers. Ces inventaires sont effectués par des enquêteurs. Le polyptyque de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, du grec poluptukhos, signifiant parchemin enroulé plusieurs fois sur lui-même, est le manuscrit n° 12.832 de la Bibliothèque Nationale (Fonds latins), publié en 1843 par Benjamin Guérard et en 1895, à Paris, par Auguste Longnon. C’est le plus célèbre des polyptyques carolingiens, un des plus anciens, un des moins lacunaires et un des seuls dont on a conservé un manuscrit contemporain, d’où sa grande fiabilité. C’est aussi le polyptyque de Neustrie le plus étendu. C’est le texte le plus important par le nombre de termes économique et technique différents (cent soixante-quatre termes). Le polyptyque initial répertorie vingt cinq domaines distincts, comportant plusieurs petits extraits/brefs (brevia) concernant différentes villae