Le portrait photographique
Issue du progrès croissant et des avancées révolutionnaires du XXXème siècle, la photographie, reprend les ambitions picturales des peintures de portraits. En effet, de prime abord réservé aux élites sociales par son coût important et les connaissances nécessaires, le portrait photographique reprend les codes picturaux témoignant de la fonction, du rang, des goûts du sujet portraituré.
Pourtant, le portrait voit peu à peu l’introduction de nouveaux éléments (cadre de travail, accessoire, espaces), lui donnant une impulsion nouvelle, redéfinissant sa Nature et ouvrant le champ des possibles accordé à l’image corporelle. Comment les espaces et les accessoires interviennent-ils ou non, pour renouveler l’art du portrait photographique ? Quelle influence alors, donner à cette intromission et quel aboutissement lui accorder ?
Née de l’innovation technique, la photographie y reste indéniablement attachée et transmet son influence dans ses représentations. Ainsi, la démocratisation de ses moyens et la fulgurante expansion de ceux-ci liés à l’ère du numérique, entraine la photographie sur des voix très éloignées de son héritage pictural premier.
N’échappant pas à cette tendance, l’Art du portrait photographique semble ainsi connaitre dès les années 1960, de profonds changements. Autrefois réservé aux élites, le portrait se paraît des attributs propres à celle-ci telles que des décorations (militaires), riches ornements ou costumes, dans des mises en scène souvent très sobres (Mercedes, de Steichen). Ainsi, véritable « reconnaissance sociale », le portrait dépendait du rang, métier, qualités particulières ou histoire personnelle du commanditaire. Enfin, par son coût financier important et les connaissances nécessaires, la photographie se présentait comme un métier à part entière, où, afin de limiter les « pertes », chaque pose était