Le pouvoir de l’ argent dans l’ oeuvre de balzac
13293 mots
54 pages
INTRODUCTION La littérature française du XIXe siècle s'inscrit dans une période définie par deux dates repères : 1799, date du coup d'État de Bonaparte qui instaure le Consulat et met d'une certaine façon fin à la période révolutionnaire, et 1899, moment de résolution des tensions de l'affaire Dreyfus et de la menace du Boulangisme et où s'imposent finalement les valeurs de la IIIe République. La modernité littéraire s'affirme dans ce siècle à l'Histoire mouvementée avec des courants marquants qui touchent tous les arts, comme le romantisme, le réalisme, le naturalisme ou le symbolisme. Les créateurs les plus importants échappent cependant à un étiquetage étroit et offrent des œuvres multiples et encore proches de nous, particulièrement dans le domaine de la poésie (avec Lamartine, Vigny, Musset, Hugo, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Mallarmé…) comme dans le domaine du roman (avec Stendhal, Balzac, Dumas, Hugo, Flaubert, Zola, Maupassant, Verne…) et dans une moindre mesure au théâtre avec le drame romantique et ses épigones (avec Musset, Hugo, Edmond Rostand…). Le roman va devenir le genre dominant par sa diffusion massive entretenue par l'instruction publique croissante et le développement de la presse et des feuilletons dans la deuxième moitié du siècle. La plupart des romanciers sont issus de la bourgeoisie et vivent désormais de leur plume (parfois très bien comme Hugo, Maupassant ou Zola). Le roman devient un genre attrape-tout autour d'une base minimum : récit en prose, d'une longueur relativement importante, comportant une part d’imaginaire et s'attachant à des moments de vie des personnages. La typologie est évidemment discutée mais quelques grandes lignes de force sont bien définies. Voisin de l'autobiographie qu'illustre l'imposant Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand (1848), le roman autobiographique à la première personne marque le début du siècle avec le goût pour la confession intime cachée derrière un prête-nom, en