Le principat d'auguste
Depuis -509, date de la chute de la monarchie, les romains ont toujours été hostiles à l'idée d'être gouvernés par un Roi. Cette simple idée faisait naitre en eux des sentiments puissantes qu'illustre l'assassinnat de César aux ides de Mars de -44. Pourtant, avec le siècle des grands imperatores (Scipion l'Africain, Scipion l'Asiatique, Pompée et César, pour ne citer que les plus célèbres) est né le sentiment que la République n'était plus à même de gouverner un territoire devenu trop grand par le biais des récentes conquêtes à l'est comme au nord, pour ses instituions, et que les pouvoirs devait être reunis dans les mains d' un seul homme. Les deux Lex Gabinia et Mamilia de -67 et -66, prouvent que vers le premier siècle avant Jésus Christ, le Sénat s'en remettait de plus en plus à un seul homme pour conduire une guerre et résoudre des conflits, ici Pompée. De plus, la République traverse à cette période crise sur crise (opposition entre optimates et populares), qui l'oblige à faire de plus en plus souvent appel aux imperatores. S'il est une date qu'il faut retenir pour baser la naissance du Principat, ce serait celle de -27, celles des séances du Sénat qui consacre à Octave devenu Auguste un impérium maius proconsulaire, ainsi que divers honneurs qui octroit au Prince du Sénat le pouvoir légal qui lui manquait. Par ces décret, Auguste devient l'Homme de la Vertu, illustré par l'installation dans la Curie d'un bouclier d'or orné de ces quatre mots : virtus, clementia, iustitia, pietas. Aux yeux de tous, Auguste, fils du Divus Jules César, devient le premier des magistrats, par son proconsulat renouvellé tout les ans, ainsi que le premier des Sénateurs. Au fur et à mesure de l'installation de son régime, il accumuleras les pouvoirs de différentes magistratures sans en porter le titre. Le fait que ce régime d'inspiration monarchique soit camouflé derrière les structures républicaines, pourtant dominées par