Le principe de laïcité est-il nécessaire ?
La Révolution française a entrainé de nombreux bouleversements au sein de la République. Elle a notamment définit les bases de la liberté religieuse et de la séparation entre l’Etat et l’Eglise par la loi du 11 décembre 1905. Cette nouvelle loi, proposée par le député socialiste Aristide Briand, souligne alors la fin du Concordat napoléonien de 1801 qui régissait les rapports entre le gouvernement français et l'Église catholique.
Le principe de laïcité est ensuite devenu une valeur fondatrice de la République. Il s’incarne notamment dans l’enseignement avec l’application de la loi Ferry mais surtout dans certaines obligations juridiques précisées dans la Constitution française.
D’une part, la laïcité impose à l’Etat d’assurer « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ». Au sein des services publics, cette condition se traduit par l’interdiction aux agents de manifester ostentatoirement leurs convictions religieuses et l’obligation de traiter les usagers de la même façon quelques soient leurs croyances.
D’autre part, l’Etat assure la liberté de conscience (religieuse/philosophique) et garantit le libre exercice des cultes. Ceci implique que « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte » (article 2).
Enfin, le troisième pilier juridique de la laïcité est évidemment le pluralisme. Si l’Etat ne reconnait aucune religion, il ne doit en méconnaître aucune. De ce fait, il se charge de protéger les cultes minoritaires et « doit enregistrer la présence d’une religion dès qu’il constate qu’à l’élément subjectif qu’est la foi, se réunit l’élément objectif d’une communauté » (Jean Carbonnier, juriste français et professeur de droit privé).
Si ce principe demeure encré dans les valeurs républicaines, sa nécessité n’en reste pas moins contestée par certains. En effet, confrontée aujourd’hui à la