Le principe de population
Compte rendu
I. Présentation de l’auteur de la théorie et de son concept
Thomas Robert Malthus est à la fois un économiste britannique et un pasteur anglican, né en 1766 dans le Surrey et mort d’une crise cardiaque à Bath en 1834. Issu d’une famille aisée et cultivée (son père entretient des relations avec Rousseau, Voltaire et Hume), il est sans doute initié aux principes économiques et démographiques par son directeur d’études au Jesus College : William Frend.
Il est un lecteur assidu de William Godwin, et prône la justice sociale notamment au travers d’un essai non publié qu’il écrit en 1796. Mais la fin du XVIIIe siècle est une période prospère. Les progrès de la médecine, de l’hygiène et de l’agriculture limitent fortement les habituels régulateurs démographiques tels que la famine ou encore la guerre, peu présente en Angleterre à cette époque. Ceci conduit Malthus à se rétracter sur ses idées premières au point de développer une théorie aux antipodes de ses suppositions initiales.
II. Le principe de population : qu’est-ce que c’est ?
En 1798, Malthus publie son Essai sur le principe de population. L’ouvrage, au départ à caractère plutôt philosophique, est réédité en 1803 après que Malthus ait effectué plusieurs voyages pour étayer sa théorie, dans les pays nordiques notamment. La version rééditée de l’essai est quatre fois plus volumineuse que l’originale, mais surtout beaucoup plus scientifique. Malthus souhaitait ainsi rapporter sa théorie à des formules concrètes plutôt qu’à des mots.
Le principe se base sur deux postulats que Malthus considèrent comme des lois permanentes de la nature : « la nourriture est nécessaire à l’existence de l’homme » et « la passion entre les sexes est une nécessité ». Cependant, il constate que « si elle n’est pas freinée, la population s’accroit en progression géométrique » (ex : 1, 2, 4, 8, 16, 32…). En revanche « les subsistances ne s’accroissent qu’en progression