Pour conclure sur le printemps des peuples, nous abordons le dernier sujet, à savoir « comment expliquer l’échec du printemps des peuples » ? Comme nous l’avons déjà dit dans les séances précédentes, le « printemps des peuples » est un vaste mouvement révolutionnaire qui frappe l’Europe au printemps 1848. Cette révolution est une vraie menace pour l’Europe de Metternich de 1815 car il y a véritablement une volonté de liberté démocratique et nationale. La révolution débute à Paris du 22 au 24 février 1848. C’est une révolution démocratique qui renverse un régime déjà libéral pour établir la République, avec le suffrage universel. De Paris, la révolution se propage vers Turin le 5 mars et Rome le 14 mars où des constitution sont octroyées, de même qu’à Naples et à Florence. Mais surtout le succès de la Révolution parisienne incite les libéraux de Vienne a déclencher à leur tour une insurrection du 13 au 15 mars qui aboutit, elle aussi à l’octroi d’une constitution. Une nouvelle émeute à Vienne permet aux libéraux d’obtenir l’élection d’une assemblée constituante à la place de la constitution octroyée. Dans l’Empire d’Autriche, la chute de Metternich déclenche des révolutions nationales. Les Allemands et les Italiens en profitent pour chercher à établir leur unité. Partout dans l’Empire centrale les traces de la féodalité sont abolies et la révolution prend aussi un caractère social. En Allemagne, où se préparait déjà l’élection d’une assemblée nationale, des insurrections politiques, pour l’obtention d’une constitution, se déclenche en Saxe, en Bavière, en Allemagne de l’Ouest, mais surtout à Berlin le 18 et le 19 mars ou le roi de Prusse accepte l’élection d’une constituante. Dans l’Empire d’Autriche, des mouvements nationaux éclatent en Bohême, en Croatie, en Hongrie, et même chez les Roumains de Transylvanie. Seuls la Russie, l’Espagne, le Portugal et la Scandinavie échappent à cette secousse. La Grande-Bretagne connaît en Avril une vaste