Le progrès et le soupçon
De tous temps, la technique et sa potentielle prédominance sur l'homme ont suscité méfiance et fascination. A chaque époque, la technique a fait l'objet de mythes et de craintes poussant l'homme au rejet des innovations produites. L’exemple que l’on peut citer est celui de, «
Frankenstein », en 1818, le créateur d'un monstre est dépassé par sa propre création. Cet exemple est symptomatique d'une société déjà inquiète de l'emprise de la technique sur l'humain et de l'expansion d'une technocratie impuissante face aux résultats de ses expériences.
Cependant, la technique est l’ensemble des procédés éprouvés par la pratique et fondé sur le savoir, par lesquels une civilisation utilise un outillage pour produire un résultat. Elle prend sa source dans l’effort que fait l’homme pour s’adapter à son milieu. Le progrès technique est donc l’évolution de ses procédés. De plus, le soupçon exprime quant à lui le doute, la méfiance que l’on peut avoir à l’égard de certaines nouveautés, aux conséquences encore inattendues, qui pourraient être dangereuses pour l’espèce humaine.
Par conséquent, nous tacherons de répondre a la problématique « faut-il se méfier ou avoir peur face au progrès technique », au sens faut il se méfier, être suspicieux de l’évolution et de la multiplication des techniques, des procédés utilisés par l’homme. De nos jours, on parle de personnes technophiles ou technophobes.
1) Être technophile: optimisme béat.
A)L'humanisme technophile:
L’humanisme technophile caractérise les penseurs qui se réclament des Lumières, mais aussi les philosophes proches du pragmatisme, qui ont le souci d’être proche du concret. C'est donc avec les Lumières que débute une course de plus en plus profonde pour instrumentaliser le réel.
La technophilie exprime une appréciation positive à l’égard de la technique. Repérable de tous temps, elle n’a revêtu une importance réelle qu’à partir du XVIIIe siècle avec la philosophie des Lumières. Sa