Le prologue dans le roman au moyen-âge
Le Moyen-Âge n'a connaissance des œuvres grecques que par le biais du Latin.
Les clercs, qui ont le désir de partager et de faire connaître leurs écrits, s'inspirent de ses traductions pour retranscrire et parfois même réinventer l'histoire des héros de l'antiquité grecques à travers des romans épiques qui relatent leurs exploits. Ainsi, le partage ne se fait plus par l'oral mais par l'écrit (toute fois l'orale reste présent dans le cas des analphabètes qui sont à l'époque en grand nombre), et par la langue romane (de là vient le nom roman) afin qu'un public plus large soit touché.
À partir du milieu du XII ème siècle, cette nouvelle manière d'écrire à convertie plusieurs auteurs, notamment Benoît de Sainte Maure en 1160 avec Le roman de Troie, en référence à la prise de Troie. Ce roman fait partie d'une triade antique, qui se penchent sur les mythes fondateurs de l'antiquité ; l'accompagne donc : roman de Thèbes qui met en scène des exploits d'Oedipe et Le roman d'énéas.
Il y a eu de grandes évolutions entre la chanson de geste et le roman au Moyen-Âge. Le roman est basé sur une culture profane et populaire, il s'agit d'une épopées qui s'attache non plus au surnaturel mais à la condition humaine. L'auteur le plus connu pour avoir établie ces changements est Chrétien de Troyes. Il s'inspire de la culture bretonne et celtique, et met son personnage face à un dilemme difficile entre l'amour et son devoir moral de chevalier, dans un contexte malgré tout épique. Le héros rencontre l'amour, un amour courtois qui est méconnu du monde et qui est adultère, où sa Dame lui demandera d'accomplir toute sorte d'exploits qui le mettront souvent en danger de mort. Par exemple dans Le chevalier de la charrette, la Dame demande à son chevalier de monter dans la charrette et par là d'abandonner son honneur et sa fièreté, ici le chevalier le fera mais cela ne lui vaudra pas la reconnaissance de la Dame qui lui donnera comme raison le fait qu'il ait