Le libre échange est un système économique qui prône la libre circulation des produits et des services au sein d'une même zone géographique par la suppression des barrières douanières (droits et taxes) et de tout ce qui peut entraver le commerce. Mais existe-t-il vraiment? Les échanges internationaux comprennent l'ensemble des transactions entre pays. Ils regroupent les flux de marchandises, services, travailleurs, moyens de paiements et capitaux. Ces échanges ont quadruplé depuis la fin de la seconde guerre mondiale. En effet, les économies se sont ouvertes sur l'extérieur, les pays se sont spécialisés et les flux de capitaux grimpent en flèche. La volonté d'accéder au libre échange est grande. Les théoriciens vantent ses bienfaits sur l'économie et des organisations sont créées dans le but de limiter le protectionnisme. Dans ce contexte, il est clair que la décision du président Obama d’imposer un droit de douane de 35% sur les importations de pneus chinois suscite un tollé et fasse craindre un repli du commerce international, ce qui serait la pire chose en ces temps de crise économique mondiale. Comment à la fois ménager les susceptibilités des plus ardents défenseurs du slogan « Buy American » et favoriser les échanges internationaux de manière à permettre aux pays émergents d’arrimer leurs économies sur celles du monde occidental ? Telle est la question cruciale qui s’est posée au président Obama et à laquelle la réponse donnée ne semble pas apporter une ébauche de solution, bien au contraire, selon l’hebdomadaire « The Economist ». Afin de déterminer si le président a eu raison avant tout le monde (et contre tout le monde) ou non, nous verrons dans un premier temps ce qui motive en général la prise d’une décision de protectionnisme, puis nous analyserons les impacts d’une telle décision dans les rapports internationaux particulièrement entre une grande puissance économique comme les Etats Unis et un état émergent tel la Chine. Le protectionnisme est une