Le psychélésime
On connaît la suite : l'histoire s'est terminée en eau de boudin vers la fin des années 60, et le monde n'a pas tant changé que ça, à part une libération sexuelle trop souvent surestimée. Néanmoins, sur le plan culturel, le psychédélisme à laissé des traces : quelques grands films (« Blow-Up » d'Antonioni ou « 2001 » de Kubrick), des bons livres et une contribution majeure à l'histoire du rock, dont on peut encore ressentir les secousses. L'acid-rock (ou rock psychédélique) correspond exactement au moment où les choses ont basculé, où le vieux rock'n roll a définitivement passé l'arme à gauche pour renaître, changé en ce caméléon électrique que nous connaissons aujourd'hui.
Difficile de caractériser l'esthétique psychédélique... Pour toutes les raisons déjà évoquées, elle est avant tout affaire d'idées. Visuellement, elle s'est souvent caractérisée par un usage excessif des lumières vives et des couleurs, destiné à hypnotiser le regard. Musicalement, le rock psychédélique se doit d'être planant, d'accompagner au mieux l'auditeur dans un trip. Ce qui passe par un certain nombre de stratégies (transes répétitives, dissonances, effets électroniques, etc.) qu'on essaiera de présenter plus en détails dans la playlist.
L'histoire du psychédélisme est compliquée, délirante et trop riche pour être divulguée intégralement en quelques pages. On essaiera néanmoins d'indiquer quelques pistes, pour mieux comprendre le