Le Qatar

Le Qatar est un petit pays de 2 millions d’habitant, coincé entre les géants que sont l’Arabie Saoudite et l’Iran, qui connaît un développement exponentiel depuis une bonne quinzaine d’années.
Le pays a profité en grande partie de ses ressources naturelles, gaz et pétrole pour bâtir sa fortune et s’imposer comme un état qui compte au niveau mondial. En témoigne son organisation en 2012 de la conférence sur les changements climatiques alors que le Qatar est le plus gros pollueur au monde avec 53,4 tonnes de CO2 émis par habitant soit trois plus qu’un américain (17,5t) ou encore dix fois plus qu’un chinois (5,2t). Mais aussi sa future organisation de la coupe du monde de football en 2022 qui est un atout considérable pour le pays quand on sait la lumière médiatique qu’amène une telle compétition sur un état.
Cependant, les réserves naturelles du Qatar ne seront pas éternelles et l’arrivée de nouveaux concurrents sur ces marchés, à l’exemple de l’Australie, oblige le pays à anticiper l’avenir et à chercher de nouveaux moteurs pour son économie.

En réalité quelles sont les voies suivies aujourd’hui par le Qatar pour pérenniser son développement et accentuer sa position au niveau mondial.

Nous verrons que le Qatar pense depuis longtemps à l’après, ce qui se manifeste par de nombreux investissements souverains profitant notamment de la crise en Europe, mais que c’est aussi un pays dépendant dans divers domaines, ce qui laisse entrevoir certaines failles pour le pays.

I) Le Qatar, nouvel acteur mondial.

En premier lieu, le Qatar a acquis une certaine stabilité de son état. En effet, dirigé par Khalifa Thamin ben Hamad depuis 1995, le pays a su parfaitement exploité ses réserves gazières en devenant le 3ème producteur mondial de gaz et 2ème exportateur mondial de cette même ressource. A terme, l’objectif est même de devenir le 1er exportateur mondial de gaz naturel devant la Russie.
Les hydrocarbures représentent 60% du PIB du pays et emploi