Le ragondin
Et à partir de là, l’espèce s’est bien implantée dans nos régions pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’il a une capacité de reproduction élevée. Les mâles sont actifs sexuellement toute l’année, et les femelles ont 2, voire 3 portées de 5 à 7 petits en moyenne, pouvant aller parfois jusqu’à 9 petits.
Ensuite, contrairement à son pays d’origine où le puma et le caïman régulaient le nombre d’individus, ici, le ragondin n’a pas de prédateur naturel, du moins pour les adultes. En effet, les jeunes sont parfois les proies de certains mammifères comme la fouine, ou encore de certains rapaces.
Mais ceux-ci ne suffisent pas pour réguler le nombre de ragondins dans nos régions qui est nuisible. En effet, il est la source de nombreux dégâts. Tout d'abord, en creusant leurs terriers dans les rives, les ragondins favorisent la déstabilisation des berges, voire leur affaissement, et fragilisent les infrastructures hydrauliques (barrages, digues) qu'elles soutiennent.
Aussi, le ragondin est porteur de maladies et de parasites transmissible au bétail et à l'homme, tels que la douve du foie, le ténia ou encore la leptospirose qui se manifeste par des fièvres et des douleurs musculaires et atteint les reins. Elle touche en particulier les personnes exposées aux rongeurs et ayant des activités nautiques, étant donné qu'elle se transmet par voie cutanée au contact des eaux souillées.