Le rap resume bref
Les années 1980 sont celles de l'explosion du rap avec des groupes politiques comme Public Ennemy ou entertainment comme Run-DMC. Dans la lignée du Do it yourself des punks new-yorkais (le hip-hop fut d'abord surnommé le « punk noir »), les rappeurs rappaient sur des rythmes synthétiques et brutaux, issus de boîte rythmes bon marché.
Il s'agit d'une véritable musique populaire de rue qui développait ses propres thèmes : d'une part sous l'influence de la zulu nation d'afrika bambaataa qui voyait dans le hip-hop le moyen d'éloigner les jeunes de la drogue et des gangs et d'émuler leur créativité, d'autre part en tant que témoignage d'une vie difficile (rap "hardcore").
En 1982, c'est le morceau "The Message" de "Grandmaster Flash"qui confirme l'importance croissante du rap et de ses thèmes dans le paysage musical. Ses textes, parfois très virulents contre les symboles du pouvoir, la police ou la justice, ont stigmatisé le rap pour une partie de la population. Pour David O'Neill, le succès de The Message a favorisé en France une conception très politisée du rap contrairement à des racines américaines plus hédonistes. Les critiques violentes sont en fait assez minoritaires et l'aspect contestataire se limite le plus souvent à une dénonciation qui passe par les descriptions des problèmes sociaux tels que l'homophobie, le racisme, la pauvreté, le chômage, l'exclusion.
En 1988 un jeune rapper qui a le sens des affaires monte un label, Ruthless Records, avec des fonds d'origine mystérieuses vraisemblablement le deal de drogue et sort l'album du groupe dont il est l'une des vedettes. L'homme se fait appeler EAZY E et son groupe est Niggers With Attitude, ou plus simplement NWA. Le monde va désormais entendre parler d'une nouvelle sous-division rapologique : le Gangsta Rap: ( Gangsta Rap : Variante de rap venue de Californie mélangeant des musiques mélodiques d'obédience funk et des paroles ultra-violentes ou sexistes). Les récits de