Le rapport de brodeck personnages
6700 mots
27 pages
I - La famille de Brodeck : - Fédorine : C’est une vieille femme, elle est souvent désignée dans le roman comme « la vieille Fédorine » ; elle est « tordue et courbée »p. 28, « ratatinée, mince, fragile, à la peau fripée et couverte de rides » p. 188 Elle a recueilli Brodeck dans des circonstances qu’on devine tragiques « au début d’une autre guerre » p. 28. Brodeck a alors quatre ans, sa maison est détruite, il semble qu’il soit le seul survivant d’un village détruit par les flammes (p. 28-29). À partir de ce moment, Fédorine tient un rôle maternel auprès de Brodeck : elle s’en occupe aussi bien enfant, par exemple lors du voyage qui les mène au village et durant lequel « Fédorine chaque jour [ le] nourissait de pain, de pommes et de lard (...) et aussi de mots » , qu’adulte quand il revient du camp puisque’ « elle a nourri [sa] bouche cassée à la cuillère, a pansé [ses] blessures, a remis peu à peu du gras sur [ses] os à vif, [l’]a veillé lorsque la fièvre était trop forte (...) et qu’[il] délirai[t] »p. 27. Elle est celle aussi à qui Brodeck se confie : « Elle sait pour le vide noir qui revient toujours dans mes rêves. Pour mes promenades immobiles au bord du Kazerskwir », écrit-il. De même, elle éclaire Brodeck sur les décisions à prendre. C’est elle qui comprend la gravité de la situation dans laquelle se trouve Brodeck et donc sa famille, elle est à l’origine de sa décision de fuir le village : « Fais attention à toi, tu es déjà revenu une fois d’où on ne revient pas. Il n’y a jamais de seconde chance, jamais »p. 187-188. Fédorine se définit par son rôle maternel aussi bien auprès de Brodeck que d’Émélia et de Poupchette. Elle est celle qui nourrit la famille : « D’ordinaire, c’est elle qui va quérir les provisions » p. 17. C’est elle qui a soigné Émélia après le viol (p. 298-299) et désormais, elle prend soin de Poupchette comme une mère. C’est une femme qui est toujours active et qui ne dort pas « elle ne