Le rayonnement de paris a la belle epoque
Emma
ANTHOLOGIE


LA PLEIADE - XVIème
Dès la fin du XVème siècle, l’amélioration des techniques de navigation permet les grandes découvertes (C. Colomb, V. De Gama…) qui vont bientôt s’étendre à d’autres domaines, comme la littérature par exemple. La Pléiade, née en 1553, se traduit par un regroupement de poètes de la renaissance, rassemblés autour de Ronsard. Il s’agit de Du Bellay, Jean-Antoine de Baïf, Étienne Jodelle, Pontus de Tyard, Jacques Peletier du Mans, Jean Dorat, Guillaume des Autels. Par simple métaphore, Ronsard comparait sept poètes de son temps aux sept étoiles de la pléiade, comme on l’avait déjà fait pour sept poètes Alexandrins du IIIème siècle. Ils veulent raviver la langue française et imposent l’Alexandrin et le Sonnet comme des formes poétiques majeures. Ils utilisent donc des néologismes issus du Latin, du Grec et des langues régionales, pour enrichir la langue française, trop pauvre et non adaptée à la poésie selon eux. Ils abordent les quatre principaux thèmes de la poésie élégiaque, à savoir : l’amour, la nature, la fuite du temps et la mort. Tous leurs prédécesseurs font figurent, à leurs yeux, de mauvais versificateurs à l’exception de Marot, Héroët, Scève et Saint-Gelais, en qui ils voient des précurseurs, par une inspiration individuelle originale.

Voici un poème de Joachim Du Bellay (1522-1560), l’un des principaux poètes représentatifs de la Pléiade.
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage.
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,Et puis est retourné, plein d'usage et raison,Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas ! de mon petit villageFumer la cheminée, et en quelle saisonReverrai-je le clos de ma pauvre maison,Qui m'est une province et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,Que des palais Romains le front