Le rhinocéroce
A dix ans il écrit un petit scénario « J’imaginai un goûter d’enfants, troublé par les parents mécontents de constater du désordre. Les enfants, rendus furieux, cassaient la vaisselle, jetaient les parents par la fenêtre et finissaient par mettre le feu à la maison ».
En 1925, il revient en Roumanie où dès 1929, il prépare une licence de français.
En 1937, il épouse une étudiante en philosophie dont il aura une fille en 1944.
De 1940 à 1943, il vit à Marseille, lit de grands auteurs français comme Gustave Flaubert et Marcel Proust. Après la guerre, il gagne sa vie comme correcteur dans une maison d’éditions administratives à Paris. Ionesco, à cette époque, ne va « pour ainsi dire jamais au théâtre »
. Il commence à écrire en 1950 La Cantatrice chauve puis La leçon en 1951. Suivront différentes pièces jusqu’en 1958 où il écrira Rhinocéros. C’est cette pièce qui fait accéder son auteur aux « grands théâtres ».
Rhinocéros : Ionesco avait vécu, en 1937-1938, la montée du fascisme chez un nombre croissant de ses amis roumains : c’était comme si un virus mystérieux s’infiltrait en eux. Ils changeaient, la communication devenait impossible. Dans la pièce, la maladie est « la rhinocérite », elle gagne peu à peu toute la ville. Tous, collègues, amis, femme aimée, se transforment en rhinocéros. La rhinocérite c’est d’abord, historiquement, le nazisme, mais la portée de la pièce est plus ample : tous les totalitarismes sont visés.
Il est consacré Chevalier des Arts et Lettres en 1961. 1970. Election à l’Académie française et devient Chevalier de la Légion d’Honneur. Il reçoit également le Grand Prix autrichien de la littérature européenne. C’est à partir de cette époque là qu’il révèle aussi des talents de peintre. En 1982, Ionesco donne une