Le rire
Définition
On peut concevoir le rire comme un mode de communication non verbale, que l’on exprime par un mouvement de la bouche et des muscles du visages, accompagné d’expirations saccadées plus ou moins sonores. Il transmet des messages affectifs, comme la joie, le plaisir mais aussi l’hostilité ou l’angoisse, répondant à des stimulations sociales ou dépendantes du rieur. Universel, il relève d’un programme moteur génétiquement déterminé, élaboré au cours de l’évolution des espèces.
Désormais les scientifiques ont la possibilité de savoir ce qui se passe dans notre système nerveux pendant toutes les étapes du processus du rire. Si bien qu’aujourd’hui, la science en sait enfin plus sur ce comportement qui s’empare de nous pas moins de 6205 fois par an.
Le rire peut faire plus mal qu’un coup de poing ou qu’une insulte. Certains rires blessent, certains rires claquent comme des gifles, d’autres font monter les larmes aux yeux et éclater en sanglots. On peut anéantir quelqu’un avec le rire.
Savoir si, oui ou non, le rire est une spécialité de notre espèce intrigue et passionne depuis longtemps. Grâce à la technique de l’IRMf (Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle), on peut maintenant cartographier le fonctionnement du cerveau pendant le rire en temps réel.
Le parcours débute dans l’hémisphère droit du cerveau, qui dirige la perception globale des objets qui nous entourent. Dans ce circuit, une zone du cerveau joue un rôle clé : celle située au niveau du cortex préfrontal médioventral.
Les neurologues en ont découvert l’importance en 2001 : ils ont remarqué que les victimes de lésions à ce niveau ne comprennent pas les plaisanteries. Chez certains, le rire est même totalement inhibé. Le cortex préfrontal médioventral est directement relié au système cérébral responsable de la sensation de plaisir, dit « circuit de la récompense ». Et notamment au noyau accumbens, petite zone du centre du cerveau qui est sollicitée