Le Roi et l’Église de France au XVIème siècle :

Introduction ;

On ne peut saisir tout à fait les enjeux et les conflits du XVIème siècle sans avoir la connaissance de ce que représentait, pour les Rois et les principaux dirigeants de cette époque, le sentiment, les pratiques et les institutions religieuses. D'un bout à l'autre, ce siècle est traversée par la question religieuse. En effet, la société du XVIème siècle est une société religieuse, l'Eglise et la doctrine chrétienne sont, avec le Roi, les référents suprêmes. Le Roi Français est au cœur de cette relation qui unit le peuple à l'Eglise. Il est l'intermédiaire, le « Lieutenant de Dieu ». Cependant, c'est au XVIème qu'apparaissent de fortes dissensions religieuses en Europe. Enclenchées par Luther et Calvin, une nouvelle doctrine religieuse apparaît, la religion Protestante, ou Réformiste. Elle vas d'abord prendre l'aspect d'une pensée réformatrice locale, de caractère germanique, qui vas progressivement se durcir et rompre ses liens avec Rome et la Papauté. Cette « hérésie » réussi à fondée un véritable Schisme religieux, jusqu'à arriver en France à et bouleverser les relations du Roi avec l'Eglise. Les rois de France du XVIème siècle sont confrontés à de nombreux bouleversements dans la société française, bouleversements dû principalement à des questions d'ordre religieuses, opposant les Catholiques et l'Eglise du Pape aux Protestants et aux Réformistes. Il est alors logique de se demander dans quelles mesures l'évolution des relations unissant le Roi à l'Eglise vas avoir pour conséquences une transformation de la société et du régime au XVIème siècle. Afin de répondre à ce problème, nous commenceront par nous attarder sur la question du souverain face à l'Eglise. Nous aborderons ensuite le Très Chrétien et le Clergé Français pour finir par nous concentrer sur les Guerres de Religions, qui ont frappées le royaume de France dans la seconde moitié du XVIème siècle.

I – Le souverain face à l’Église