La pièce est une tragédie car elle comporte plusieurs éléments appuyant cette idée. Premièrement, le titre annonce l’idée générale de la pièce, soit l’agonie du Roi. [Noter l’emploi de la forme réfléchie du verbe « mourir »] Aussi, elle est écrite selon la règle des trois unités : unité de lieu (le palais), unité de temps (moins de deux heures), et unité d’action (l’agonie du roi). De plus, dès le début, la dégénérescence du château se fait parallèlement à celle de Bérenger. Cela souligne l’effet tragique : le Royaume disparaîtra avec son roi. Le rétrécissement rapide du domaine crée un sentiment d’enfermement : Bérenger ne peut échapper à son destin ; ce qui renvoie à la fatalité des tragédies. Par ailleurs, les répliques de Marguerite comme « tu vas mourir à la fin du spectacle » « dans une heure et demie » annoncent la mort inéluctable du roi : le compte à rebours a commencé. Le tragique est aussi retrouvé à travers la perte d’autorité de Bérenger : plus personne ne lui obéit, d’ailleurs, lui-même est sous les ordres de Marie [Citation ?] ; le spectateur ressent alors de la pitié pour lui. Ce fait renforce donc le caractère tragique de la situation. Enfin, la personnalité du Roi (cruauté, égoïsme, peur) inspire de la terreur mais aussi de la pitié. Pour la peur, il y a une tirade de Bérenger où il juge que la mort de « tout le monde entier » n’est qu’un « petit sacrifice », « pourvu qu[’il] vive ». D’un autre côté, la phase de déni puis la peur d’être oublié rendent Bérenger très humain, ce qui provoque pitié et empathie chez le lecteur/spectateur.
Mais la pièce est également une comédie, dans le sens où Ionesco y introduit des éléments provoquant le rire. Ainsi, le comique apparaît sous plusieurs formes. D’abord, le comique de caractère est observé. Par exemple, les répliques impertinentes de Juliette lorsqu’elle s’adresse à Marguerite, étonnent car le respect dû à la royauté est peu visible. Cet écart, entre la dignité royale attendue et la trivialité