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Le passage ici étudié est un extrait de Boule de Suif de Guy de Maupassant. Cette nouvelle a été publiée la première fois en 1880, dix ans après que Maupassant fut appelé à la guerre ; c’est là qu’a commencé sa vie d’écrivain. L’histoire fait suite à la débâcle française ; en effet, sous le règne de Napoléon III, les français ont perdu la guerre face aux prussiens. Par conséquent, certains fuient pour sauver leurs biens pendant qu’il en est encore temps. C’est le cas notamment des personnages de ce récit qui ont pris, un lundi matin vers trois heures, la diligence à destination du Havre. Malheureusement, la neige les ayant ralentis, ils ne peuvent arriver en ville à l’heure prévue et, n’ayant pas pensés à ce problème, ils se retrouvent sans nourriture. Cependant, une seule personne y a pensé et est donc en position de supériorité face aux autres : Boule de Suif, la femme redoutée des gens respectable, la prostituée désignée comme étant inférieur et une honte publique. Pourtant, Boule de Suif ne profite pas de la situation et après que les passagers aient radoucis leur comportement envers elle, elle accepte volontiers de partager sa nourriture. Nous verrons donc tout d’abord que ce repas montre la vraie nature des personnages ainsi que le fait qu’ils aient agis hypocritement pour obtenir ce qu’ils voulaient et ensuite que cette scène est révélatrice de la suite du récit car Boule de Suif, malgré sa gentillesse est en position d’infériorité et est isolée. Cette scène, qui révèle les instincts de chacun, montre une Boule de Suif fidèle à sa générosité naturelle et à ses bonnes manières, qui contraste particulièrement avec l'hypocrisie et l'animalité des personnages sensément supérieurs à la galante qu'elle est. Le passage fournit au nouvelliste une nouvelle occasion de la distinguer ; naturellement bonne elle ne joue pas la comédie. La réplique de cette scène, en fin de nouvelle, achèvera de mettre en scène cette