Le roman anti-utopique, à partir d'un propos du critique irving howe.
Le roman anti-utopique se développe en opposition à l'utopie. Il se veut parfait mais se révèle néfaste pour les individus qui le subissent. Loin d'être une prophétie, il critique sa société actuelle, en exagérant certains de ces traits. L'anti-utopie cherche à mettre en garde le lecteur contre le pouvoir totalitarisme. Il s'appuie sur la fiction pour exprimer ses craintes. Cependant, la société ayant pour but d'effacer les personnalités, les personnages mis en scène souffrent d'un manque de psychologie. Heureusement le marginal, le héros est là pour faire le contre-poids. Néanmoins, le suspense reste absent puisque la société reste en place à la fin des œuvres et c'est le héros qui doit s'avouer vaincu sans pour autant réfuter son opinion sur cette dernière. La science est utilisée à mauvais escient et l'industrialisation touche à son apogée en réduisant presque la population à un machinisme simple et pur. La femme est dépossédée de la maternité et l'amour est exclu. La sexualité devient un loisir sans qu'il ne reste de trace de son rôle premier qui est la conception. La société en maîtrisant la conception peut, à sa guise, mettre en place une éducation implacable. Elle conditionne les enfants avant leur naissance, en choisissant ce qu'ils deviendront et après avec le soma (une drogue). Le héros révèle cet aspect cauchemardesque d'une société totalitarisme qui maîtrise tout, au nom du bonheur. C'est le but recherché dans ces anti-utopies.
On se demandera, comment le roman anti-utopique parvient-il, aux moyens de ses propres outils, à démontrer une part de réalité, en s'appuyant sur des sujets qui sollicitent des notions connues du lecteur tout en cherchant à le faire réagir?
Nous nous pencherons dans une première partie sur le roman anti-utopique en général, c'est-à-dire, sur sa définition et les outils qu'il utilise. Nous enchainerons ensuite avec les dénonciations qu'il met en