Le roman du xviiie siècle
Voir la page sur le roman au XVIIIe siècle pour un aperçu des formes dominantes, des principaux thèmes et des auteurs les plus importants du roman au XVIIIe siècle.
Depuis l’étude désormais classique de Georges May, on sait que le roman, promis à devenir le genre littéraire dominant au XIXe siècle siècle, est en quête de légitimation au XVIIIe siècle siècle. On l’accuse à cette époque d’être un genre dépourvu d’ancienneté et de règles, parce que l’antiquité ne l'aurait pas connu et que les poétiques d’Aristote ou d’Horace n’en parlent pas ; on l’accuse d’être non seulement inutile mais encore dangereux, puisqu’il risquerait de corrompre aussi bien la moralité que le bon goût par la représentation des ‘passions’ qu’il contient et la facture médiocre qu’on lui attribue.
Ces critiques du roman sont dans un premier temps formulées par des auteurs tels que Nicolas Boileau ou l'abbé d’Aubignac pendant la seconde moitié du XVIIe siècle siècle. Dans le Dialogue des héros de roman (1668/1713), Boileau se livre par exemple à une critique générale du genre romanesque. Pendant la première moitié du XVIIIe siècle siècle, il y a une seconde vague de proscription du roman, par des auteurs comme Guillaume Hyacinthe Bougeant ou Charles Porée. Le Voyage merveilleux du prince Fan-Férédin dans la romancie (1735) de Bougeant est un récit de voyage allégorique et satirique qui critique de nombreuses faiblesses de la production romanesque.Le Discours sur les romans du père Porée, qui date de 1736, est une autre critique acerbe du roman.
Un nombre croissant de textes défendent le genre romanesque, comme le célèbre