Le roman est il conforme au réel ?
De l'essor de l'imprimerie de Gutenberg à nos jours, des centaines d'auteurs publient chaque année des milliers de romans... sans compter tous les manuscrits rejetés par les éditeurs.... la production littéraire est illimitée et ils fleurissent sur les tables de libraires. Si l’on accepte que le roman est une œuvre d’imagination, que des personnages évoluent dans des milieux présentés comme réels, alors on pourra se demander si un roman est conforme ou non au réel. Nous verrons tout d’abord la conformité au réel des romans, puis nous analyserons la puissance de création des auteurs.
Nous définissons le réel par ce que nous voyons. Ainsi, le romancier s'inspire de son entourage, ou d'une époque révolue, mais bien réelle, de faits et de personnages existants, pour écrire. Le lecteur lit pour se divertir, s'émerveiller, se distraire. La crédibilité est une touche très soignée par les auteurs; leurs romans se doivent d'être vraisemblables. Conan Doyle, à la fin XIX°, avait compris cela; ses romans se basent sur des lieux bien connus de tous, Londres et ses environs. Son personnage principal Sherlock Holmes, qui lui est fictif, évolue dans des rues, dans des quartiers conformes à l'époque : Baker Street existe bel et bien. Dans un autre exemple, le cycle romanesque Millenium, de l'auteur suédois Stieg Larsson, captive ses lecteurs par des descriptions très détaillées et réalistes des personnages, des scènes époustouflantes. La description est un moyen de montrer la conformité au réel du récit, d'en prouver la véracité. Le réel permet au lecteur de se fondre dans le livre, d'y adhérer. Plutôt que d'utiliser des lieux ou époques réels pour être cru, certains auteurs préfèrent utiliser la science comme preuve d'authenticité. Le groupe d'écrivains du mouvement du naturalisme se servaient d'une science érudite pour écrire leurs romans. Emile Zola, qui était le chef de file des naturalistes, réalise dans son cycle romanesque Les