Le roman est il une feinte pour échapper a l'intolérable ?
Sujet : Le roman est il une feinte pour échapper à l’intolérable comme le dit Romain Gary ?
Romain Gary affirmait que le roman est une feinte pour échapper à l’intolérable.
Le roman est un divertissement encore aujourd’hui très populaire, il permet aux personnes de s’évader, de voyager et de rêver. Il peut embellir une journée triste en faisant s’échapper le lecteur de son quotidien « intolérable ».
En effet du point de vue du romancier, le roman peut être un moyen d’exprimer de l’optimiste et un moyen pour l’auteur dont la vie ne se déroule pas comme il l’aurait souhaitée, de s’inventer une histoire dont la fin est heureuse et ou le héros généralement triomphe de toutes les difficultés, souvent inspirées des propres problèmes que l’auteur éprouve dans la vie réelle. Par exemple dans Han d’Islande de Victor Hugo le personnage principal, Ordener, qui est amoureux d’Ethel triomphe de toutes les difficultés et l’histoire se termine bien car les deux personnages peuvent vivre leur amour paisiblement. Cette intrigue est directement inspirée de la vie de Hugo qui vit en secret son amour pour Adèle Foucher puis éprouve des problèmes financiers pour son mariage. Dans son roman l’auteur a donc inventé une histoire inspirée de sa vie réelle mais dont la fin est heureuse car il veut échapper à l’intolérable de sa vie personnelle. Du point de vue du lecteur, le roman est une sorte de voyage qui lui permet de s’évader de la réalité du monde. Le lecteur est transporté dans un ailleurs géographique et temporel, souvent assez exotique et original, dans des lieux et époques connues ou inconnues ou il peut réaliser ses rêves et oublier sa vie quotidienne le temps de quelques heures, d’où l’utilisation du mot « feinte » par Romain Gary. Le roman d'aventures, à cet égard, illustre bien cette capacité de la fiction à faire perdre au lecteur le contact avec la réalité du monde. Par exemple dans Robinson Crusoé de Daniel Defoe le héros traverse de