Le roman, une distraction?
Le roman est de tous les genres littéraires, celui qui connait le plus grand succès auprès des lecteurs. Aussi croisons-nous souvent des gens plongés dans la lecture d’un roman, à la terrasse d’un café ou sur un banc dans un parc. Il est donc naturel de s’interroger sur les rôles du genre romanesque.
Dans Paradoxe sur le roman, Kléber Haedens écrit : «Lorsque le romancier laisse imprimer le mot « roman » sur la couverture de son livre, il prend l’engagement de distraire ». Ainsi le roman remplit-il obligatoirement une fonction de divertissement ? En réponse à cette question nous étudierons la fonction de distraction du roman, ses autres buts et sa faculté d’allier divertissements et autres objectifs.
En premier lieu, le roman peut avoir pour finalité de distraire. En effet, le roman peut être une occupation et un passe temps agréable pour le lecteur. C’est une source de plaisir, tant par la beauté de l’écriture que par sa faculté d’amuser. Pour être pleinement apprécier le roman doit plaire, il doit éveiller notre curiosité, nous intriguer comme dans un roman policier tel que Le chien des Baskerville, de Conan Doyle dans les enquêtes de « Sherlock Holmes » ; c’est l’histoire d’un chien énorme, d’une créature fantomatique qui serait à l’origine de la mort d’un Baskerville et d’autres habitants, mais Holmes ne croit pas à cette histoire et commence une enquête pour découvrir la vérité sur ces morts. Ce roman est léger dans un sens mais très prenant dans l’autre, l’auteur arrive à stimuler notre intérêt jusqu'à la fin du livre, il maintient notre curiosité jusqu’au bout et rend l’intrigue intéressante. Le roman est un amusement calme, quand on le lit, on rit et commente intérieurement les actions du protagoniste. Un roman amusant peut consister simplement à suivre la vie quotidienne d’une personne comme dans Le Diable s’habille en Prada, de Lauren Weisberger où l’on suit le parcours d’une femme qui entre dans le monde de la mode alors