Le roman
L’intérêt d’un roman se construit à travers la vision, l’imagination de celui qui le lit. Le roman est une œuvre en prose, relativement longue, basée sur une intrigue imaginaire qui dépeint l'évolution et la psychologie de différents personnages. Dans Le Rouge et le Noir, Stendhal déclare qu’un « roman, c’est un miroir que l’on promène au bord de la route ». Nous comprenons cette citation comme une nécessité de la part du roman à retranscrire la réalité le plus fidèlement possible. On peut admettre en effet que le roman reflète la réalité, notamment grâce à certains courants littéraires tels que le réalisme ou le naturalisme. Pourtant, on peut se demander si la réalité est le seul but de l’entreprise romanesque. Effectivement, nous constatons que les romans de science-fiction ou encore les nouveaux romans n’ont pas cet objectif de peindre le réel.
Après l’avoir lue, la citation de Stendhal nous amène à croire que le roman est pareil à un miroir. En effet, de nombreux arguments nous poussent à adhérer à cette idée. Le réalisme par exemple, est un courant littéraire du XIXe siècle qui donna au roman la mission d'exprimer le plus fidèlement possible la réalité, de peindre le réel. Les histoires réelles sont privilégiées, les personnages ont des sentiments vraisemblables et le milieu ainsi que le physique de ceux-ci sont évoqués avec minutie et objectivité. On a souvent fait de Flaubert, et bien malgré lui, le chef de file du réalisme. En effet, il s’est donné pour objet d’étude la réalité sociale et historique, et est resté soucieux de « montrer la nature telle qu’elle est ». C’est pourquoi, avant de commencer la rédaction d’une œuvre, il mène des recherches longues et approfondies afin de réunir une importante documentation. Flaubert dit de lui-même qu’ « Il y a en moi […] un autre qui creuse et fouille le vrai tant qu’il peut. ». Son roman Madame Bovary présente les principaux éléments caractéristiques