Le roman
Stendhal situe ses romans dans une époque récente en s’écartant du genre historique. Ainsi il ouvre la voie d’un réalisme nouveau, et entend « fonder sa fiction sur l’étude du vrai et copier la réalité d’après nature. » C’est pour cela que dans le Rouge et le Noir, Saint-Réal affirme qu’« un roman, c’est un miroir que l’on promène le long du chemin. »
Nous nous demanderons si le roman est un miroir fidèle de la réalité.
Pour cela nous montrerons dans un premier temps en quoi le roman est-il une peinture exacte de la réalité, puis nous étudierons dans une deuxième partie ce que déforme l’auteur par rapport à la réalité. Enfin, nous nous intéresserons à la fonction du roman, qui est de mieux nous montrer la réalité, par un instrument d’optique.
I –
L’ambition du réalisme, c’est de « montrer la vérité, rien que la vérité. » Ainsi le roman est un miroir de la réalité, son reflet exact.
Le roman est une peinture du contexte où il a été écrit. En effet, il représente la société, où est tout simplement un exemple emprunté à cette société. Dans le Rouge et le Noir, Stendhal nous donne un reflet de son époque, et fait de son roman un miroir de la société, de la politique et de la religion. C’est une fresque sociale.
C’est pour cela que l’auteur lui a donné le sous-titre de « Chronique de 1930 », car l’histoire est à la base empruntée à un fait divers publié dans la Gazette des tribunaux.
Ainsi, l’auteur fait une dénonciation de l’emprise de la religion et de la rigidité de la société des deux Restaurations. La politique fait partie intégrante du roman, car elle occupe une place principale dans la société du XIXe siècle. Car pour Stendhal, le roman, miroir de la réalité, doit être lié à l’actualité. Et si les personnages ne parlent pas de politique, alors le livre ne serait plus un miroir car la