Le roman

3102 mots 13 pages
Étranger chez soi
Germaine Guèvremont est née dans une famille qui accordait beaucoup de place à la littérature. Après des études qui l’amènent jusqu’à Toronto, elle travaille au palais de justice de Saint-Scholastique. En 1916, elle rencontre Hyacinthe Guèvremont et l’épouse pour s’installer après à Sorel. Germaine Guèvremont devient journaliste au journal The Gazette, puis au courrier de Sorel. Son œuvre, Marie-Didace, constitue une suite logique du Survenant, publié en 1945 : deux romans qui sont d’un grand apport à la littérature du terroir. Marie-Didace relate les relations familiales et extrafamiliales dans le chenal du Moine ainsi que la déception d’un patriarche face à l’incapacité de son fils à perpétuer la lignée des Beauchemin. L’Acayenne sera alors son espoir et sa consolation mais malheureusement, étant une survenante, elle essaie vainement de se trouver une place parmi les femmes du village qui ont tant d’appréhension à accepter une étrangère. L’Acayenne dégage beaucoup de force et de savoir-faire qui suscitent l’admiration (chez les hommes) et parfois la jalousie (bien sûr chez les femmes). Pourquoi ces sentiments contradictoires? Quelle image projette-t-elle? Est-elle l’incarnation du personnage le survenant? Par son physique et son attitude qui ressemblent beaucoup à ceux de ce personnage mythique, l’Acayenne se hisse au rang des protagonistes qui peuvent marquer tout un récit par leur présence et leur force. À l’opposé, la bru s’efface malgré ses efforts énormes. Elle ne pourra jamais occuper le même rang que la femme du patriarche qui «Quand elle rit, c’est ben simple, le meilleur des hommes renierait père et mère.» Aussi, à l’instar de l’Acayenne, Zarovitch, le colporteur juif qui se rend au Chenal-du-Moine pour commercer, est-il difficilement accepté à cause de son origine et de sa religion. Ainsi, le thème de l’étranger est véhiculé par ces deux personnages qui évoquent le survenant, ils partagent également la nostalgie d’un passé heureux,

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