Ce corpus est composé de quatre textes, ayant tous un contexte historique différent. L’extrait Gil Blas de Santillane, d’Alain-René Lesage, est daté du XVIIIème siècle et s’inscrit dans le genre du roman picaresque de cette période. Le texte d’Emile Zola, L’assommoir, a été écrit au XIXème siècle et fait partie du genre réaliste auquel appartenait l’auteur. L’incipit tiré du roman L’Etranger d’Albert Camus fait lui partit du courant humaniste et correspond au cycle de l’absurde. Enfin, le texte de Marguerite Duras a été écrit en 1964 et fut un roman très controversé puisque ne s’attachant pas à un courant ou à une école littéraire défini. Ces quatre extraits de roman sont des incipit, ce sont l’ouverture des romans qui servent à introduire l’intrigue, l’histoire. Premièrement, nous allons voir quels sont les caractéristiques communes des incipit ici présentés. Nous verrons dans un premier temps que dans chaque extrait il y a la présentation d’un personnage, puis que le cadre spatio-temporel est plus ou moins explicité. Tout d’abord nous allons voir que dans les quatre extraits, un personnage est présenté. En effet, dans l’extrait de Alain-René Lesage, le personnage éponyme de Gil Blas est présenté de manière classique pour un incipit, la vie du personnage est dévoilée, du passée jusqu’au temps de l’action. Par exemple, l’auteur placé au statut interne, parle du père de Gil Blas : « mon père après avoir longtemps porté les armes pour le service de la monarchie espagnole, se retira dans la ville » (l. 1-2). Aussi, le narrateur nous parle de l’enfance du personnage : « j’aurais couru risque d’être assez mal élevé » (l. 8), « il (…) se chargea de mon éducation » (l. 16-17). Dans l’extrait de L’assommoir, le personnage de Gervaise nous est montré par rapport à son présent et non à son passé. Nous pouvons supposer qu’elle a deux enfants : « se coucher avec les enfants » (l. 5) et « les deux enfants dormaient » (l. 33), et un mari du nom de Lantier. Dans