Le rouge et le noir une vieille épée
Le Rouge et le Noir est incontestablement une des œuvres majeures de Stendhal et une œuvre littéraire importante du dix-neuvième siècle. Stendhal a su proposer un roman qui est à la fois un révélateur de la réalité sociale de son époque, un concentré de faits historiques et une action romanesque. Nous nous trouvons au chapitre dix-sept du second livre ; précédemment, Julien Sorel a dû quitter Verrières suite à une lettre anonyme envoyée à Monsieur de Rênal dénonçant sa relation adultérine avec la femme de ce dernier. Julien décide donc d’entrer au séminaire de Besançon. L’Abbé Pirard, après avoir remarqué la grande ambition du jeune homme, propose à ce dernier un poste de secrétaire chez le Marquis de la Mole. Julien part donc pour Paris et a une aventure avec la fille du marquis, la jeune Mathilde de la Mole.
Le chapitre qui nous intéresse se situe après la nuit d’amour de Julien et de Mathilde. Les personnages présents dans ce chapitre sont Julien Sorel, Mathilde de la Mole et le Marquis de la Mole. Au cours du chapitre dix-sept, Mathilde ignore Julien ; il y a le contraste entre la nuit précédente où Mathilde « feignait ou avait des transports de bonheur trop excessifs pour être vrais » et le lendemain où elle arbore un air «sec et méchant ». Lorsque Julien n’en peut plus du silence et de l’ignorance de Mathilde (au bout du troisième jour), il décide de la suivre afin de provoquer une discussion, qui se finit par une déclaration de « brouille éternelle ». Au cours de la seconde nuit qui suit cette déclaration, Julien prend conscience de ses sentiments pour Mathilde : il décide donc de partir pour le Languedoc, il ne reste plus qu’à annoncer son départ au Marquis de la Mole et à attendre la place libre dans la malle du lendemain. Dans la bibliothèque de la maison du Marquis il se retrouve seul face à Mathilde, il a la faiblesse de lui demander si elle ne l’aime plus. Mathilde lui rétorque qu’elle « a horreur de s’être livrée au