Le rouge et le noir
Chapitre I : CADRE THEORIQUE DE LA SCIENCE-FICTION
Au cours du XIX ème siècle, naît des littératures populaires elles-mêmes issues des récits de colportages – un genre artistique qui prend le nom de science fiction d’emblée, cette fiction narrative romanesque se distingue par des relations qu’elle entretient avec la science : elle porte un regard critique sur ce que pourrait être l’avenir et/ou sur les univers inconnus, à partir des connaissances scientifiques du moment Notons aussi que l’institution universitaire l’a longtemps classée dans le lot des paralittératures, et que, fort heureusement, la multiplicité des collections ainsi que des publications de ces trois dernières décennies en ont une «littérature du présent »1, une littérature en vogue. Dans sa structure, le texte science fictionnel est animé par une diversité de mécanismes littéraires ; prenant ses sources : « à partir des structures du roman réaliste, du roman d’aventures ou d’évasion, la science fiction a pu prendre l’allure d’une littérature dont les héros sont des idées, les inventions et les autres mondes »2. De ce point de vue, la présentation du cadre théorique de ce genre, qui fait l’objet de cette première partie de notre analyse, s’appesantira, sur une délimitation de la science-fiction dans ses rapports avec certains genres et concepts qui lui semblent proches ; une historique qui cristallise les différentes étapes de l’évolution du genre, une topographie du texte science fictionnel qui stigmatise ses matériaux de construction ainsi que ses particularités.
CHAPITRE I : SCIENCE –FICTION ET THEORIE DES GENRES
La définition du mot science-fiction suscite beaucoup de controverses dans le monde de la critique. C’est ce qui fait dire à Isaac Asimov qu’« aucun de ceux qui l’écrivent ne sont capable de s’entendre sur sa définition » 1. Ainsi, alors que chez les francophones, il est restrictif et apparemment saisissable, car renvoyant à une fiction